Le perroquet mange le maïs, et c’est la perruche qui en est accusée.
Proverbe brésilien
Photo prise dans les Jardin du Château de Versailles (Bosquet du Roi)
Au cœur des années 1970, l’exotisme est en vogue. Il devient de bon ton pour des citadins de posséder des perruches en cage. Déracinées, les bestioles embarquent malgré elles à bord d’avions survolant des continents leur étant jusque-là inconnus. Elles débarquent à Orly. Une cinquantaine d’entre elles se serait évadée de leurs conteneurs, ultime fuite vers la liberté. D’autres auraient suivi vingt ans plus tard, parvenant à se défaire des barreaux de leur volière entreposée à Roissy-Charles de Gaulle.
En France, elles seraient entre 8 000 à 10 000. Plus de la moitié est aujourd’hui installée en Ile-de-France. D’une cinquantaine de volatiles dans les années 1970, leur nombre a été multiplié par 100 en 30 ans. Aujourd'hui, à Paris et en Ile-de-France, cette espèce de la famille des perroquets, venue d'Afrique tropicale et d'Asie, commence plutôt à inquiéter les ornithologues tant elles prospèrent à une vitesse grand V.
Ceux qui ont tout à craindre du succès démographique des perruches sont les sittelles et les pigeons colombiers, deux espèces « cavernicoles » qui nichent dans des cavités de tronc d'arbre, en particulier les platanes. Les perruches, un peu sans-gêne, ne se privent pas pour expulser leurs congénères, ce qui donne lieu à des combats pugnaces où il leur arrive bien souvent de remporter la manche sur plus gros qu'elles.
Les perruches à collier colonisent la région parisienne (article lepoint.fr)
L'invasion des perruches à collier (france3-regions.francetvinfo.fr)