Les peuples passent, les trônes s'écroulent, l'église demeure.
Napoléon Bonaparte
Le 5 janvier 1945 Royan est bombardée. Le sanctuaire néo gothique qui datait de 1874 est détruit. Il est alors décidé d'ériger en lieu et place une église dont l'architecture doit être spectaculaire et ambitieuse.
Ce sont les architectes Guillaume Gillet et Marc Hébrard qui se voient confier le projet. Les travaux commencent en 1955 et dureront trois ans.
Ses dimensions sont : une nef en ellipse de 45 mètres de long sur 22 mètres de large pouvant contenir environ 2 000 personnes, flanquée d'un déambulatoire et d'une tribune située à trois mètres du sol. Cette tribune est éclairée par des vitraux en forme de losange figurant le Chemin de croix. Le clocher, haut de 60 mètres, est surmonté par une croix de six mètres. Il se dresse au-dessus d'une esplanade formant un parvis, où se trouve un autel destiné à des célébrations religieuses en plein air.
Elle est considérée comme un chef d'oeuvre de l'architecture moderne et on ne tarde pas à nommer l'église cathédrale. Mais mis en œuvre rapidement et dans un souci d'économie, le béton s'est vite dégradé. Le bâtiment, qui n'a jamais été terminé,souffre de l'air salé maritime. Le clocher et son beffroi ont été restaurés de 1994 à 1996. La réparation des vitraux a été terminée en 1999, mais d'importants travaux restent encore à réaliser pour assurer sa survie.
L'association pour la défense de l'église de Royan (Ader) a été créée en 2008 pour sensibiliser l'opinion et organiser la sauvegarde de l'édifice.